dimanche 9 octobre 2011

Mort de Steve Jobs et coup de gueule

Steve Jobs

Je suis dans un train me menant à Strasbourg et j'apprends que notre très cher Steve Jobs, co-fondateur d'Apple, est mort à 56 ans. J'avoue être ému par cette nouvelle : non pas que je vénérais ce patron autoritaire et autocratique mais je reconnais qu'il avait du génie et qu'il était visionnaire. Cette nouvelle m'a permis de prendre du recul sur le journal que je suis en train de lire : le très bon Courrier International (offert généreusement par la SNCF, privilège de la première classe...) Or, je me rends compte que nos journalistes (en Europe) ne sont, eux, absolument pas dans le génie et n'ont de visionnaire que leur capacité à suivre ce que le plus fort ou le plus riche va dire !!! 

Je lis des analyses concernant la crise actuelle qui me font froid dans le dos. Tout d'abord, ils (les journalistes) mettent sur le même plan les dettes "toxiques" de la crise de 2008 avec la crise des dettes souveraines qui nous secoue actuellement. On compare une crise, celle de 2008, qui est née de la spéculation faite sur le dos de la dette des classes basses et moyennes des États-Unis, principalement, avec une crise née de la possible incapacité de certains états du sud de l'Europe à rembourser les dettes qu'elles ont contractées. Si dans les deux cas, ce sont bien les banques, par leur comportement, qui ont déclenché ces crises, je ne peux quand même pas mettre sur le même plan une banque qui prête à une personne, sans tenir compte réellement de ses revenus, sur la base d'une hypothétique valeur immobilière avec une banque qui prête à un état européen... Si des erreurs existent dans les deux cas, elles ne sont pas, à mon avis, sur le même plan moral. 

Pour autant, nous avons bien les journalistes qui s'amusent à faire ce type de comparaison. Ils jouent le jeu des spéculateurs et autres Moody's ! Stop à la désinformation ! Revenons sur des valeurs plus seines. S'il fallait se poser des questions quant au désendettement des banques, c'était bien en 2008. Si nous permettons aux banques de spéculer sur les plus pauvres et ne les autorisons pas à prêter à des états, quand bien même avec des problèmes de gestion, c'est tout un pan de morale et de déontologie économique qui s'effondre.

Remettons nous à l'endroit : les dettes des banques françaises d'aujourd'hui ne sont pas à mettre sur le même plan que les dettes des banques anglo-saxonnes de 2008. Ne jouons pas le jeu des spéculateurs.

Allez, ne croyez pas tout ce que l'on vous dit ! Vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale !

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